LE SOLEIL (DP) n°14128 - Page 17 - CYANMAGENTAJAUNENOIR 17Lundi 12 juin 2017 La Banque Postale a lancé le système de paiement par reconnaissance vocale « Talk to Pay » qui devrait faciliter et sécuriser les transactions des clients… « Parler pour payer ». Tel est le nouveau leitmotiv de la Banque Postale. Ce dispositif est désormais possible grâce au lancement dès ce mardi, du tout premier moyen de paiement en ligne par reconnaissance vocale. Plus besoin de sortir sa carte de son porte-monnaie, la vérification des données bancaires se fait désormais grâce aux nouvelles technologies. Après cinq ans de discussions dont trois ans de tests et environ 300 testeurs, le projet est arrivé à maturité. Si la Banque Postale est pionnière en la matière c’est parce qu’elle a été la « première à croire en cette technologie », avance Aurélien Lachaud, directeur des innovations paiement de la Banque Postale. Une fierté pour M. Lachaud qui précise que cette collaboration est entièrement française puisque la start-up «Talk to Pay», malgré son nom anglophone, est bel et bien française. Effectuer des achats sur n’importe quel site L’objectif principal est de pousser davantage la sécurité des paiements en ligne. Le principe est simple, pour dix euros par an (ou cinq euros pour les étudiants) le client peut activer cette option sur son compte en ligne et doit alors « enregistrer six fois la même phrase pour que le logiciel de biométrie vocale prenne en compte toutes les fréquences de la voix », précise Aurélien Lachaud. Une fois cette action réalisée, il peut librement effectuer des achats sur n’importe quel site.Au moment de choisir le mode de paiement, il sélectionne ce moyen puis valide son paiement et enclenche ainsi un processus. Un appel automatique survient sur son téléphone et l’usager doit alors prononcer la phrase qu’il a paramétrée auparavant et ensuite indiqué un code reçu par message. Ce moyen de paiement « suspend automatiquement le cryptogramme visible sur le dos d’une carte », indique Aurélien Lachaud, ce qui facilite amplement la transaction puisque plus besoin de sortir sa carte bleue. Au niveau de la sécurité tout a également été pensé, surtout en cas de vol de carte. L’usurpateur ne pourra effectuer aucun achat sur internet car il sera bien difficile pour lui de contourner la reconnaissance vocale mise en place. Cette nouvelle technologie pose de nombreuses questions sur la sécurité, notamment sur l’utilisation par autrui de ce système. Qui n’a jamais confondu au téléphone la voix de deux personnes de la même famille ? Aurélien Lachaud apparaît sûr de ce système : « Il repose sur les fréquences de la voix, sur les phonèmes » détaille-t-il. En d’autres termes, le logiciel capture la plus petite unité vocale d’une personne et permet ainsi de la différencier parmi tant d’autres. Même après une longue soirée à crier, si votre voix est altérée, il vous sera toujours possible de parler pour payer, assure Aurélien Lachaud. « Sauf si vous avez la voix cassée ! » Mais il ne peut confirmer que Talk to pay ne rencontrera pas de faille : « Aucune technologie n’est aujourd’hui 100 % fiable, nous ne nous engageons pas à promettre ça. » La Banque Postale lance le premier paiement par reconnaissance vocale KarimFallaliasLefaestunrappeur né le 28 novembre 1985 à Paris. Il est un des fondateurs et membre du collectif de rappeurs parisiens Sexiond'Assaut.Ilestaussiuntrès bon danseur de break dance, l’ayant pratiqué des années durant. Après plusieurs années d'absence, Lefa revient sur le devant de la scène en juin 2015 avec un nouveau single Intro et sort son premier album solo « Monsieur Fall » en 2016. Né d'un père sénégalais musicien de jazzCheikhTidiane Fall et d'une mèrefrançaisechorégrapheetartthérapeute, il grandit rue des Abbesses à Paris. Durant son adolescence, il pratique la danse, plus particulièrement le break dance. En 2012, Lefa n'apparaît plus sur scène avec les autres membres du collectif, le groupe le dit « en pause musicale » pour se consacrer à sa vie personnelle mais promet un retour prochainement. Dans ses lyrics, Lefa évoque très souvent ses expériences personnelles. Il se contente de faire transcrire ses vérités et se veut plus prudent de l'image qu'il renvoie à ses fans. Il aborde souvent des thèmes qui peuvent toucher tout le monde comme lematérialisme,sonindignationdevantcertainsactesposésparleshommes, sa propre évolution et celle de la Sexion d'Assaut, l'avarice, les futilités, les jeunes parents. Il est très souvent influencé par l'ambiance des quartiers populaires de Paris comme le manque d'argent, la délinquance, etc. Il ne montre pas ses yeux, il les cache avec une paire de lunettes ou parfois avec la visière de sa casquette, cela afin de mettre une « barrière » entre sa carrière et sa vie personnelle, tout comme le fait Maître Gims. Le style d'écriture de Lefa est immédiatement reconnaissable parmi les autresrappeursfrancophones,avecl'emploifréquentderimesembrassées. Parmi ces particularités, on peut noter l'utilisation de mots en verlan, caractéristique de l'accent parisien des quartiers populaires, ou de mots issus de l'argot américain. Lefa, le rappeur qui parle à la jeunesse ! Par Oumar BA CYANMAGENTAJAUNENOIR 18 Lundi 12 juin 2017 TROIS RAISONS D’AIMER… GERMAINE ACOGNY, DANSEUSE ET CHOREGRAPHE Germaine Acogny est de ces âmes qui voguent en silence vers des rivages où affleurent des émotions à la fois violentes, tendres et profondes qui la gagnent ellemême, nous envahissent et nous emportent dans un quelque part où la gestuelle fait sens. Elle est un univers poétique, discursif, de rencontres et de synthèse.Car,celle qu’on appelle affectueusement et légitimement la mère de la danse contemporaine africaine opère une exquise greffe (qui a pris) entre les danses traditionnelles africaines et celles-là occidentales pour être à la charnière du « local » et du « global » et décliner un message d’humanité. Son génie est reconnu ici. Il est célébré ailleurs.Les éloges décernés ne sont jamais assez répandus pour les âmes qui s’échinent à dessiner des mondes possibles et à secouer notre intérieur. « Mama Germaine » ne faisait pas (l’on peut aussi employer par prudence parce que les danses africaines respectent le corps selon elle) que se mouvoir le corps. Elle incarne des vies, explore des possibilités, stimule des imaginaires et les développe avec l’autre pour créer une fusion avec les « Esprits »,avec la nature.Avec le néant aussi. Ici,au Sénégal,terre qu’elle a foulée à l’âge de cinq ans, elle a été faite « Chevalier de l’Ordre national du Lion », « Officier des Arts et des Lettres »… Ailleurs,en France, une de ses terres de prouesse, elle est faite « Chevalier de l’Ordre du mérite », « Officier des Arts et des Lettres », « Chevalier de l’Ordre de la Légion d’honneur », élevée au rang de « Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres » et, le mois dernier, au rang d’« Officier de la Légion d’honneur ». Les hommages d’admiration et de respect dont elle a été comblée, dans toutes les sphères de « décryptage » de sa gestuelle, témoignent de sa grandeur d’âme et de sa foi en la mission qu’elle s’était destinée à accomplir. Honneur ne saurait être plus réconfortant que celui-là après lequel on ne court point. Et la « divinité des sables », pour ainsi reprendre des éloges d’autres cieux,poursuit sa promenade de grâce le long d’une allée où le silence d’humilité est rythme ;et le mouvement,tout un pan de notre aventure collective consigné. Car, dans le continent noir, le corps, plus que l’écrit, est un espace de mémoire. En 2014, elle est classée par le magazine « Jeune Afrique » parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde. « Jeune Afrique » accompagnait cette reconnaissance de ces mots dont le Sénégal et l’Afrique peuvent tirer fierté : « Germaine Acogny a fait sortir la danse africaine de son ghetto folklorique pour la hisser au rang d’art noble,forgé au cours de longues années d’apprentissage – loin des clichés qui voudraient que la danse en Afrique, on ait ça dans le sang ». Le temps la vénère Le temps est complice d’une œuvre utile, accomplie. Celle de Germaine Acogny est magistrale. Il y a un fait loin d’être anodin qui en atteste. L’actuelle directrice du ballet la Linguère duThéâtre Daniel Sorano,fleuron national et « temple » d’exploration et de consignation des identités culturelles, Ndèye Bana Mbaye, fut son élève à Mudra-Afrique (école de danse fondée par Maurice Béjart,en 1977, avec le soutien du poète-président Léopold Sédar Senghor).Germaine Acogny en était la directrice. Ndèye Bana Mbaye se faisait alors appeler « Acogny 2 ».En outre,la plus grande salle de spectacle du Sénégal, le Grand Théâtre, est dirigée par Keyssi Bousso,également un ancien pensionnaire de cette grande école fermée en 1982. Ils ont fait leur chemin et investi d’autres univers de rythmes,mais l’âme de la « pionnière » les (nous) peuplera éternellement. Il y a toujours un geste,une parole, un lieu, un événement, qui nous rappellent l’auteure du livre « Danse africaine » édité dans plusieurs langues. Elle évoque même notre cheminement collectif.Alors que les autorités de la jeune République du Sénégal s’échinaient à asseoir une indépendance économique et politique, Germaine Acogny,elle,s’attachait à instaurer notre « souveraineté culturelle », à forger notre identité. Qui n’a pas frémi devant les spectacles offerts par les corps domptés des majorettes du Lycée John Fitzgerald Kennedy à l’occasion des fêtes de l’indépendance ? Qu’il aurait été incommode de célébrer des rythmes d’ailleurs les jours d’affirmation de notre souveraineté. Rien que pour avoir écourté cet affront,l’inspiratrice de cette chorégraphie mérite que nous nous répandions en éloges sur la fondatrice, en 1985, du studio-école Ballet-théâtre du 3e monde à Toulouse. Tout autant que le défunt percussionniste, Doudou Ndiaye « Rose », qui l’accompagnait dans cette noble entreprise d’affirmation de notre être profond. Germaine Acogny embrasse d’autres cultures sans perdre ce qui la rend unique : demeurer elle-même comme pour narguer le temps. Ame généreuse La danseuse et chorégraphe confiait à la journaliste de Radio France internationale Sarah Tisseyre ceci : « La danse n’est pas innée. Nos danses patrimoniales et traditionnelles sont extrêmement complexes. Elles nécessitent un apprentissage. Moi, j’ai pris l’essence des danses traditionnelles d’Afrique de l’Ouest et celles que j’ai apprises en Europe, et j’ai créé ma propre technique où les mouvements sont initiés par la colonne vertébrale ». L’ancienne directrice artistique de la section danse d’Afrique en création à Paris et des rencontres chorégraphiques de danse africaine contemporaine ne s’est pas contentée de la gestuelle de sa grand-mère, prêtresseYorouba, ni des danses sénégalaises qu’elle a apprises, encore moins de la parodie presque dédaigneuse de ceux-là qui ont eu la chance d’apprendre les danses occidentales. Germaine Acogny s’est forgée une identité. Et le monde lui reconnaît sa technique. Des danseurs de tous les horizons s’y meuvent. Un mot pourrait résumer l’œuvre de la franco-sénégalaise d’origine béninoise : partage.Elle a partagé ses émotions sur les scènes du monde mais surtout ses connaissances, son savoir-faire. L’Ecole des sables, une institution unique dans son genre en Afrique, bourg côtier de Toubab Diaw, qu’elle a fondée avec son époux Helmut Vogt, en est une illustration achevée. Elle organise des stages de formation professionnelle pour les danseurs d’Afrique et du monde.Patrick Acogny,son fils,chorégraphe également,en est le directeur artistique. Elle s’emploie à ce que le danseur se serve de son corps comme d’une « plume pour écrire un poème dessiné dans l’espace ». Quand le geste est poésie, la parole pour le traduire est image. A la charnière entre le « local » et le « global » Par Alassane Aliou MBAyE LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 www.lesoleil.sn Idées & Réflexion 19 Dans le cadre de sa récente tournée sous-régionale, Son Excellence le président de la République du Ghana, M. Nana Akufo-Addo, élu en 2016 au premier tour des élections présidentielles (avec un suffrage de 53 %), a effectué une visite de travail et d’amitié du 15 au 17 mai au Sénégal. Lors de la conférence de presse du 16 mais 2017 au Palais de la République, les présidents Sall et Akufo-Addo ont fait part de leurs décisions d’accroître la coopération bilatérale entre leurs pays respectifs, mais aussi du partage d’expérience du Ghana sur les gestions des ressources naturelles, telles que le pétrole et le gaz. Cette décision du président Macky Sall est à saluer. En effet, le Ghana, récent producteur d’hydrocarbures, a, dans son Code pétrolier, élaboré des cadres juridiques qui serviront d’apport considérable dans son économie nationale. A travers notre modeste contribution, nous montrerons que cette décision du président Macky Sall de vouloir un partage de savoir-faire ghanéen sur la gestion de ses ressources naturelles n’est pas fortuite, mais bel et bien fondée, et relève d’une vision d’accroître la part de participation locale dans la chaine de valeur pétrolière au Sénégal. Notre analyse portera, en premier lieu, sur une brève comparaison géographique et démographique entre le Ghana et le Sénégal, ensuite nous définirons le concept d’indigénisation d’un secteur, et plus spécifiquement au niveau du secteur des hydrocarbures, ainsi que son impact sur l’économie locale. En troisième lieu, nous analyserons deux cas pratiques d’indigénisation du secteur pétrolier ghanéen à travers le programme appelé « Local content » ou « Contenu local », et montrerons finalement que l’indigénisation d’un secteur n’est pas un signe de fermeture sur soi-même, mais un facteur d’attraction d’Investissements directs étrangers (Ide). Le Ghana, pays d’environ 28 millions d’habitants (14,5 millions pour le Sénégal), a une superficie de 238.533 km² (196.722 km² pour le Sénégal) et un taux de croissance de 2,42 % par an (2,16 % pour le Sénégal). Sur le plan économique, le Ghana a un Produit intérieur brut (Pib) estimé 22,238 milliards de FCfa (8,200 milliards pour le Sénégal). L’économie ghanéenne repose sur les produits agricoles comme le cacao (deuxième producteur mondial), le café, mais aussi miniers, tels que l’or (dans la région d’Ashanti, Takoradi, etc.), et plus récemment le pétrole. Au niveau du classement des activités portuaires, le Port de Téma traite, chaque année, environs 820.000 conteneurs, contre 400.000 pour le Port de Dakar. Néanmoins, il est à préciser que le Port de Téma sert aussi aux pays voisins du Ghana dont le Nigeria (utilisation due aux difficultés du Port de Lagos), le Burkina Faso et autres Etats enclavés limitrophes. L’indigénisation est un concept par lequel on rend « indigène » ou on accroît la présence ou la représentation locale dans un certain secteur. Dans le cas d’indigénisation du secteur pétrolier, on accroît la présence locale dans le secteur pétrolier. Ce concept est important dans le sens où on encourage les locaux qui n’ont pas les capitaux pour investir ou la compétence intellectuelle de prendre leurs parts dans cette activité. Il est à noter que l’indigénisation est un concept graduel, car la présence étrangère est et sera toujours nécessaire à cause du phénomène de la mondialisation. En effet, cette présence étrangère n’apporte pas juste des capitaux mais aussi des compétences intellectuelles. Le transfert de compétences intellectuelles est donc primordial. Ce procédé d’indigénisation accroîtra alors la présence de locaux dans la chaîne de valeur pétrolière, permettra, sur un autre registre, la création d’entreprises appartenant à des Sénégalais(es) et une valeur ajoutée dans l’économie locale. Une récente étude, menée par le bureau d’études américain Ihs Markit pour le compte du département d’Energie (l’équivalent du ministère de l’Energie), illustre l’importance de la chaine de valeur des hydrocarbures et son impact : « Les avantages économiques de l’activité pétrolière et gazière dans une vaste chaîne d’approvisionnement dépassent de loin les avantages pour l’industrie elle-même. Chaque nouvel emploi de production crée trois emplois dans la chaîne d’approvisionnement et six autres emplois dans l’économie en général. Les contributions au produit intérieur brut (Pib) se multiplient aussi : chaque dollar de Pib créé dans le secteur du pétrole et du gaz génère deux dollars dans la chaîne d’approvisionnement ». A travers ces propos, nous voyons l’impact exponentiel que peut avoir l’activité pétrolière dans une économie. Il est donc recommandé que le Sénégal ouvre l’exploration de ses champs pétroliers au plus grand nombre de candidats ayant la capacité technique et financière. En 2007, une certaine compagnie dénommée Kosmos Energy (à l’époque dirigée par le légendaire Jim Musselman et dont le film-documentaire, « Big Men », produit par l’acteur Brad Pitt, fait le récit de son aventure ghanéen) fit la découverte d’un important gisement pétrolier d’une réserve estimée entre 1,8 et 2 milliards de barils qui sera nommée le champ Jubilee et dont la production journalière actuelle est entre 100-150.000 barils jours. Quelques années plus tard, en 2013, l’Assemblée nationale ghanéenne a voté la loi L.I 2204, intitulée « Petroleum regulations 2013 (Local content and Local participation) ». C’est une série de mesures ayant pour but d’accroître la présence de Ghanéens ou les entreprises ghanéennes (dans lequel un capital minimal devrait appartenir à une personne de nationalité ghanéenne), dans les secteurs des hydrocarbures. Cette présence peut être faite à travers des entreprises de prestations de services telles que : • Prestations intellectuelles : Bureau d’études ; • Entreprise de fabrication et de production ; • Entreprise d’approvisionnement, transport, logistique ; • Entreprise à vocation Qhse. Il est important de préciser qu’une chaîne de valeur pétrolière est généralement divisée en trois groupes : En amont : au niveau des champs pétroliers (offshore ou onshore) où on cherche l’existence de la matière. Et si on en trouve, on l’extrait (donc on produit). En midstream : à ce niveau, on transporte (à travers des tankers, des barges, des pipes, etc.) la matière première trouvée en amont vers des points de transformation (raffinerie) ou de stockage. En aval : ici, la matière première a été transformée et est prête à être distribuée à la masse (à travers les stations d’essence par exemple). L’indigénisation du secteur pétrolier ghanéen affecte toute la chaîne de valeurs ou les trois secteurs qui ont été énumérés plus haut. Nous précisons que le travail en amont étant une phase stratégique qui requiert des moyens (techniques et financiers) conséquents, la présence locale est souvent difficile à garantir. Néanmoins, toutes activités connexes aux activités en amont peuvent voir la présence de locaux. La loi LI 2204, Petroleum regulations 2013 (Local content and Local participation) a pour objet : (a) Promouvoir la maximisation de la valeur ajoutée et la création d’emplois grâce à l’utilisation de l’expertise, des biens et des services locaux, les entreprises et le financement dans la chaine de valeur de l’industrie pétrolière et leur rétention dans le pays ; (b) Développer les capacités locales dans la chaine de valeur de l’industrie pétrolière par l’éducation, le transfert de compétences et le développement d’expertise, le transfert de technologie et de savoirfaire et dans les programmes de recherche et de développement ; (c) Atteindre le niveau minimum d’emploi local et, dans le pays, dépenser pour la fourniture des biens et des services dans la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière comme spécifiée dans la première annexe ; (d) Accroître la capacité et la compétitivité internationale des entreprise domestiques ». Un premier exemple de la loi LI2204 stipule que toute entreprise étrangère actif dans les prestations de tous services dans le secteur pétrolier (envers un tiers, ou envers un détenteur d’un bloc pétrolier, ou envers la Société nationale des pétroles) devra créer une entreprise joint-venture avec une société indigène et attribuer au moins 10 % des parts sociales de la société de joint-venture à l’entreprise indigène : • Interest of a citizen in petroleum operations (6) A non-indigenous Ghanaian company which intends to provide goods or services to a contractor, a subcontractor, licensee, the Corporation or other allied entity within the country shall incorporate a joint venture company with an indigenous Ghanaian company and afford that indigenous Ghanaian company an equity participation of at least ten percent. Un deuxième exemple de la loi LI2204 stipule le transfert de compétences techniques et de technologies aux entreprises indigènes ; toute société qui facilitera le transfert de technologies (preuves à l’appui) pourrait être éligible à des avantages fiscaux dont les modalités seront définies par les autorités gouvernementales compétentes : • Support for technology transfer to indigenous Ghanaian companies 25. (1) A contractor, subcontractor, licensee or other allied entity shall support and facilitate technology transfer as regards the formation of joint ventures, partnering of licensing agreements between indigenous Ghanaian companies or citizens and foreign contractors and service companies or supply companies. (2) The Minister shall consult with relevant Government agencies to propose fiscal incentives to assist:’ (a) foreign companies which aim to develop technological capacity and skills of citizens; and (b) Indigenous Ghanaian companies which establish factories and production units in the country. (3) For the purposes of sub regulation (2), the Government agencies consulted shall collaborate with the Commission. (4) The Commission shall propose the criteria for obtaining the fiscal incentives Il est à noter que la Société sénégalaise des pétroles (Petrosen) a, dans son modèle de contrat type de partage de production, en ses articles 19 du Titre IV, des clauses d’indigénisation, telles que le transfert de compétences techniques et la promotion de l’emploi local. D’après la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), l’investissement direct étranger (Ide) en 2014 a été de 201,8 milliards de FCfa, mais que les points atténuant les investissements direct étrangers étaient, entre autres, la pauvreté et la faible diversité des activités. La compétence sénégalaise est connue et reconnue, toutefois, sa difficulté à avoir des fonds de fonctionnement et d’investissement l’est aussi. L’indigénisation du secteur pétrolier accroîtra l’activité économique locale, augmentera le pouvoir d’achat mais aussi et surtout le pouvoir d’investissement local. Ce dernier donnera suite à une pluralité d’opportunités au Sénégal qui augmentera évidemment les investissements direct étrangers. En conclusion, le chef de l’Etat a la volonté de vouloir rendre le secteur d’hydrocarbures sénégalais le plus inclusif possible. Il est important de comprendre que des dispositions d’indigénisation sont en cours d’élaboration. Une délégation sénégalaise est attendue à Accra afin d’avoir un meilleur aperçu sur les dispositions ghanéennes devant permettre de définir un cadre adapté au Sénégal et qui lui est propre. Levier de développement économique du Sénégal Par Mamadou Oumar SY, Ing. Président du Mouvement Diappo Plateau Membre du CCR Sénégal diappoplateau@gmail.com L’INDIGENISATION DU SECTEUR PETROLIER : L’EXEMPLARITE DU GHANA Bloc-Notes • FETE A SOUHAITER : ST. GUY • LUNDI 17 RAMADAAN ( KOOR) 1438 DE L’HEGIRE (CONACOC) www.lesoleil.sn 20 LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 motsmots fléchésfléchés N° 3278N° 3278motsmots croiséscroisés ✍ • PAR SAMBA FALL Email : samfal56@yahoo.fr Tel : 77.641.48.63 En reproduisant ce dessin, notre dessinateur, Samba Fall, a volontairement commis 7 erreurs. Il vous propose de les retrouver. 7 erreurs7 erreurs agendaagenda dakaroisdakarois • PAR DIEUMBE NDIAYE Quotidien national édité par la Société Sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) ISSN 0850-0703 Adresse : Route du Service Géographique Hann - Dakar R.P. (Sénégal) BP 92 Standard Tél : 33 859.59.59 Directeur Général, Directeur de la Publication Cheikh THIAM Secrétariat DG Tél : 33 859.59.00 Coordonnateur Général des Rédactions Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 41 imbodj@hotmail.com Rédacteur en chef central Daouda MANÉ Tel : 33 859 59 10 dmanefr@yahoo.fr Rédacteur en chef central adjoint Sidy DIOP Tel : 33 859 59 25 sydiop@gmail.com Coordonnateur Rédaction Sports Babacar Khalifa NDIAYE Tel : 33 859 59 37 bkhalifandiaye@yahoo.fr Coordonnateur Pool des Grands-reporters Sdy DIOP Tel : 33 859 59 25 sydiop@gmail.com Département commercial & Marketing Tél : 33 859 - 59 09 33 859 - 59 - 44 Service commercial Tél : 33 859 59 43 33 859 59 33 Abonnement : 33 859.59.33 Recouvrement : 33.859.59.03 Télécopie - Fax : 33 832.08.86 – 33 859.60.50 Impression : LE SOLEIL Internet : http://www.lesoleil.sn Email : lesoleil@lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF http://www.mediaf.org Solution N° 3277Solution N° 3277 Solution du jeu N°1484 des 7 erreursSolution du jeu N°1484 des 7 erreurs 1.Leboutondemanchedel’acheteurenchemise. 2.Lalongueurdel’ombredel’acheteurenchemise. 3.Leboutdunœuddumouchoirdetêtedelavendeuse. 4.Lenombredesaucissonsdanslecarton. 5.Leformatdelapochedubouboudel’hommeausachet. 6.Leformatdusachetdel’hommeaubonnetnoir. 7.Lalongueurdelafenteaubasdubouboudel’hommeaubonnetnoir. • MEDECIN DE GARDE Dr Gaston DE MEDEIROS Liberté 3 - Rond-Point Jet d'Eau 33 824.40.66 SAMU NATIONAL 15 15 - 33.869.82.52 S.U.M.A. 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN 33 864 05 61 - 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 869 40 50 CENTRE ANTI POISON 818 00 15 15 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE (appel gratuit) 81 800.10.12 SENELEC Service Dépannage 33 867.66.66 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1413 Service Clients : 1441 SECURITE Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS) : 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.45.24 Pilotage : 33 849.45.45 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05H40 • Tisbar : 14H15 • Takussan : 17H00 • Timis : 19H47 • Guéwé : 20H47 HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H-18H30 • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 18H30 Visitez nos sites Internet : http://www. lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF : http://www.mediaf.org horoscopehoroscope SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT HORIZONTALEMENT : .1. BEATITUDES. 2. IRIS – ENEMA.3. DES – AMICAL. 4. OS – CIA – ONU. 5. ALE – PRET. 6. NOVE – DIE. 7. API – VUE – CI. 8. NERVIS – BAR. 9. TROIS. NIEE. 10. SENSATIONS. VERTICALEMENT : I. BIDONNANTS. II. ERES – OPERE. III. AIS – AVIRON. IV. TS – CLE – VIS. V. AIE – VISA. VI. TEMA – DUS. VII. UNI – PIE – NI. VIII. DECORE – BIO. IX. EMANE – CAEN. X. SALUTAIRES. PROBLEME N° 12.638 I II III IV V VI VII VIII IX X 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 HORIZONTALEMENT : 1. Prendre la poudre d’escampette. 2. Elle reste sage – Sommeil enfantin. 3. Frappé de stupeur – Fils arabe. 4. Demi glossine – Partie de l’arbre – Consonnes. 5. Criai aux bois – Pas fin. 6. Objet volant – Attardé mental. 7. Symbole chimique – Pas arrosé – Manouche. 8. Avant les autres – Mot de passe. 9. Suit sommes – Lac européen. 10. Il est encore sur le banc. VERTICALEMENT : I. Faire la répartition. II. Lancée sur les ondes – Pilier quadrangulaire. III. Il ne coûte rien – Fils de Noé. IV. Qui a fait son temps – Après vous – Branche de sapin. V. Ligament – Possessif. VI. Décrochés – C’est plus correct que ça.VII. Lettres de Londres – Avec les poules – Façon de boire.VIII. Pour surmonter l’adversaire – Hors d’œuvre grec. IX. Premier séjour des hommes – Histoire écrite. X. Bruit de moteur. BELIER Bélier. (22 mars – 20 avril) Sachez qu’on ne peut pas gagner à tous les coups et que tous les projets ne peuvent pas se transformer en affaires exceptionnelles. Sans doute n’avez-vous pas trop à vous plaindre d’un sort qui reste encore enviable. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales :Taureau et Verseau Chiffres de chance : 5 3 9 TAUREAU GEMEAUX Gemeaux. (22 mai - 21 juin) Il serait bon que vous traciez une stricte ligne de conduite en matière de finances, surtout en ce moment où les tentations de dépense sont multiples et extrêmement fortes. Si vous ne faites pas preuve de prudence, vous aurez bientôt des problèmes inextricables. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Sagittaire Chiffres de chance : 9 5 2 CANCER Cancer. (23 juin – 23 juillet) Votre santé sera suffisamment bonne. Vous jouirez d’un pouvoir de récupération rapide. Cependant, le sommeil sera plutôt agité, et vous vous sentirez parfois fiévreux. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Lion et Scorpion Chiffres de chance : 8 3 4 Taureau. (21 avril – 21 mai) Ne soyez pas aussi méfiant (e) envers votre partenaire. Si vous le (la) soupçonnez à tout bout de champs, il (elle) finira par se vexer. L’amour ne peut s’épanouir que dans un climat de confiance mutuelle. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Vierge et Scorpion Chiffres de chance : 4 8 2 LION Lion. (24 juillet – 23 août) Vous supporterez mal la routine et la banalité. Vous aurez même envie par moments de tout envoyé promener. Mais il vous faudra tenir le coup coûte que coûte et attendre des jours meilleurs. Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Gémeaux et Balance Chiffres de chance : 1 6 3 BALANCE Balance. (24 septembre23 octobre) Il ne faudra pas longtemps à votre entourage familial pour comprendre que vous êtes décidé à ne pas vous laisser marcher sur les pieds. Toute opposition n’aura pour effet que de renforcer votre assurance et votre agressivité. Couleur porte bonheur : Jaune Affinités Astrales : Gémeaux et Cancer Chiffres de chance : 8 4 6 SCORPION Scorpion. (24 octo. – 22 novembre) Vous savez depuis longtemps ce que valent les décisions prisent en catastrophe. Pourtant, cette fois-ci, certaines d’entre elles se révéleront être les plus judicieuses: vous aurez raison de vous fier à votre intuition. Couleur porte bonheur : Rose Affinités Astrales : Lion et Capricorne Chiffres de chance : 2 4 37 SAGITTAIRE VERSEAU Verseau. (20 janvier– 19 février) Avec cet environnement planétaire, vous aurez un sex-appeal à damner un saint. Mais bien sûr, il ne faudra pas vous demander en plus d’être d’une fidélité exemplaire! Gare aux complications si vous appartenez déjà à quelqu’un! Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Scorpion et Verseau Chiffres de chance : 6 5 2 CAPRICORNE Capricorne. (23 déc. – 19 janvier) Journée marquée par un cafouillage monstre. Vous louvoierez, vous nagerez entre deux eaux, sans esprit ni intention de trouver une ligne de flottaison raisonnable. Attention, vous risquez de vous noyer ! Couleur porte bonheur : Blanc Affinités Astrales : Sagittaire et Poissons Chiffres de chance : 2 6 4 Sagittaire. (23 nov. – 22 décembre) Le bien-être de ceux qui vous entourent constituera votre principale occupation. Vous vous efforcerez de créer autour de vous un climat d’harmonie, tout simplement parce que vous vous sentirez en accord avec vous-même. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Verseau Chiffres de chance : 8 9 7 VIERGE (Vierge. (24 août – 23 septembre) Coup de foudre retentissant, et pourtant très fugace – sitôt éclaté, sitôt oublié. On ne peut pas dire que vous soyez vulnérable aux flèches de Cupidon en ce moment. Vous aurez d’autres chats à fouetter ! Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Vierge et Verseau Chiffres de chance : 7 8 1 POISSONS Poissons. (20 février – 21 mars) Vous trouverez une nouvelle idée qui vous fera avancer professionnellement. Un nouveau créneau ou un réseau commercial original. On vous félicitera pour votre esprit et vos bons résultats. Couleur porte bonheur : Orange AffinitésAstrales :Gémeaux et Balance Chiffres de chance : 1 7 3 Pensée du jourPensée du jour “Ce qui a amoindri les races entrées en décadence, c'est moins la volupté que le simple amour du confort.” (Julien Green) 21 www.lesoleil.sn Bloc-Notes LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 nécrologienécrologie Service ABONNeMeNT Quotidien national «Le Soleil» 33.859.59.33 DECES La Direction Générale et l’ensemble du personnel de la SOCHIM ont le regret et la profonde douleur de vous annoncer le décès survenu le 22 mai 2017 de M. Jayaraman MENON Frère de leur Président Directeur Général M. Balakrishna MENON Et présentent leurs sincères condoléances à la famille éplorée (07-12 juin 2017) DECES Madame Jayanthy MENON épouse du défunt, Ses enfants Ashok et son épouse Lisa, Asha et son mari Giri, Mr Balakrishna MENON, frère du défunt et son épouse Eunice, Mme Rema RADHAGOPI, sœur du défunt et son mari Babu, Mme Anjali Goldstein, nièce du défunt et son époux Vincent, Les neveux Vijay et Rajiv, les petits enfants Gia, Sunitha, Nayana, Shalini, Sanjay, ont la profonde douleur de vous faire part du décès en Inde de leur époux, père, frère, oncle et grand-père M. Jayaraman MENON Cadre Supérieur à la Sotiba Simpafric de 1966 à 2001 Rappelé à Dieu le 22 mai 2017 dans sa 76ème Année Les condoléances seront reçues à la Villa Anvira, Parcelle 12, Zone 15 Les Almadies (12 juin 2017) DECES Famille feue Fatou Cheikhou KANE, famille feu Aliou BA, famille feu Ismaïla DIOUF, famille feu Mame Sada LY, famille feu Amadou KANE, familles feues Khady et Dieynaba NDONGO, familles Seynabou SARR et Sophie SARR, Kiné DIOUF et ses enfants aux HLM 5, Mme BA Katy DIOUF épouse du défunt et ses enfants, la famille GAYE aux EtatsUnis et Thiès, famille Tidiane FALL et son épouse Ndèye Marie SENE, famille War GUÈYE et son épouse Mame Touty NDIAYE, famille SECK et son épouse Astou DIOP, Daouda BA et son épouse Mame Amy NIANG,Amath BA et sa femme Binta DIENG, Dioba BA et son époux Marc DABSON au Canada, ont la profonde douleur de vous faire part du décès de leur fils, beau-fils, époux, père, beau-père, frère et ami Monsieur Amadou BA survenu le mercredi 07 juin à l’Hôpital Abass NDAO. L’inhumation a eu lieu le jeudi 08 juin 2017 . Fatiha + 11 Likhass (12 juin 2017) DECES Monsieur Pape Amadou NDIAYE, Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP) et l’ensemble des membres du Conseil d’Administration, Monsieur Doudou KA, Administrateur général du FONGIP et l’ensemble du personnel ont le regret et la profonde douleur de vous faire part du rappel à Dieu de Ramatoulaye DIALLO DIASSE Epouse de leur collaborateur Monsieur Abdoulaye DIASSE, Coordinateur technique général du FONGIP survenu le mardi 23 mai 2017 à Dakar. Priez pour le repos de son âme Fatiha + 11 Likhlass (12 juin 2017) DECES Mme Amira KASSIR Survenu le 08 juin 2017 à Montpellier. La cérémonie religieuse en sa mémoire aura lieu le lundi 12 juin 2017 à l’Institut Islamique Social, 97, rue Amadou Assane Ndoye. Fatiha + 11 Likhlass (12 juin 2017) Vous pouvez contacter l’Agence Commerciale PomPidou «Le Soleil» Pa ssage Ne hmé 2 5 , Ave nue Ge orge s Pompidou T é l : 33 821 07 52 77 574 65 96 CEREMONIE DU 7ÈME JOUR Les familles HILAL, BEYDOUN, CHAÏTOU et KODSI, parents et alliés vous prient de bien vouloir assister à la récitation des Versets du Noble Coran à la mémoire de leur regrettée Feue Amal Mokdad HILAL Le lundi 12 juin 2017 à 21H, pour Hommes et Femmes, à l’Institution Islamique et Sociale, 97, rue El Hadji Amadou Assane NdoyeDakar. Al Fatiha (12 juin 2017) DECES Madame Rose Senghor née Yéhoumé, son épouse, ses enfants, Jean Ndiouga, Isabelle, Sophie, Joseph Diène, ses petits-enfants, Monsieur et Madame Christophe Tzara née Marie Thérèse Senghor, sa sœur, Monsieur Auguste Senghor, son frère, et son épouse Madame Catherine Cocheril , Madame Reine Sylla née Senghor, sa sœur; les familles Senghor, Désarmes, Gomis, Diouf, Dieng, Lérès, Ndiaye, Badiane, Mendy, Yéhoumé, Vieira, Do Rego, Soumaré, Bâ, Sène, Ndaw, Diop, Faye, parents et amis profondément touchés par vos prières, par votre présence, vos attentions et les marques de sympathie et d'amitié que vous leur avez témoignées lors du rappel à Dieu de Monsieur Basile SENGHOR Magistrat à la retraite ` Survenu à l'âge de 83 ans le 22 avril 2017 Vous remercient très sincèrement d'avoir pris part à leur grande peine en ce moment particulièrement douloureux. (10-12 juin 2017) LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 Régions www.lesoleil.sn 22 Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a présidé, samedi dernier, la cérémonie de remise d’un important lot de matériels de protection pour les jeunes chauffeurs de moto taxi « Jakarta » de la commune de Tambacounda. Ce sont 300 casques et 1.200 gilets qui ont été distribués aux conducteurs. Un don qui entre dans le cadre des activités d’accompagnement des jeunes et des femmes initiées par l’Association pour le développement du Sénégal Oriental (Adesor). Une association créée pour venir en aide aux jeunes et aux femmes de la région naturelle du Sénégal Oriental pour le développement social. Le port de gilet et des casque va à coup sûr permettre à ces bénéficiaires de faire convenablement leur travail. Mamadou Lamine Sow, représentant le directeur régional des Transports terrestres, de soutenir que ces casques sont de très bonne qualité et vont participer au renforcement de la sécurité des conducteurs. Il précisera également que pour les mutations des motos, depuis maintenant deux mois, ces jeunes peuvent s’adresser au service des transports sans verser le plus petit franc. Pour M. Sow, « ils auront la carte grise et leur numéro ». M. Sow a regretté qu’aucun jeune ne se soit présenté et pourtant ils ont été bien informés. Il en a profité pour alerter sur un danger qui guette les populations car, note-t-il, « aujourd’hui des jeunes de 13 ans sont devenus des conducteurs de moto taxi ». Pour ce dernier, souligne-t-il, « les parents doivent savoir qu’il faut 18 ans à chacun de ces garçons pour avoir l’autorisation de conduire afin de passer le permis de conduire ». Le président du Conseil communal de la jeunesse Amadou Bâ qui a salué ce geste de soutien à travers le don que vient de faire l’Adesor, juge qu’il satisfait un besoin pressent dans la sécurisation des jeunes conducteurs. Cette activité concerne plus de 1.500 jeunes de la ville. Parmi eux, certains ont le bac en poche, n’ayant aucune issue pour soutenir leurs familles, avec l’absence d’école supérieure publique. Ce sont certains élèves en classe de terminale et même d’autres qui ont leur métier qui s’adonnent à cette activité pour arrondir les angles. Il est rappelé que l’association Adesor a fini de financer 63 Gie de femmes, à raison de 500.000 FCfa par groupement. En plus, des ordinateurs ont été remis à des écoles pour améliorer les enseignements-apprentissages. Pape Demba SIDIBE TAMBACOUNDA 300 casques et 1200 gilets aux conducteurs de moto «Jakarta»... Après le financement d’environ 63 Groupements d’intérêt économique (Gie) de femmes à raison de 500.000 FCfa par groupement, l’Association pour le développement du Sénégal Oriental (Adesor) que dirige le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba a offert cette fois-ci 300 casques et 1.200 gilets aux conducteurs de « Jakarta » pour l’amélioration de leur sécurité. MALICOUNDA Dans moins de deux mois, les 22 villages de la commune de Malicounda seront tous éclairés. Le maire a réceptionné le matériel destiné à ce programme d’électrification samedi. Il s’agit de 671 poteaux en bois, 8 transformateurs et 20 km de câble. Selon le maire Maguette Sène, ce programme découle d’un financement propre de la commune d’un montant de 300 millions de francs Cfa tirés dans le cadre du partenariat pour la construction de la centrale solaire dans lequel la commune de Malicounda détient 5% des parts de la société d’exploitation. « Nous avons bénéficié de cet appui-là, nous avons fait un appel d’offres qui nous a permis d’acheter tout ce matériel qui nous permettra de connecter tous les 22 villages de Malicounda », a fait savoir Maguette Sène, qui a précisé que ce marché est réalisé sur ressources propres. Grâce à ce Programme d’accès universel à l’électricité, des villages comme Takhoum, Sinthiou Mbadane peul et sérère, Gandiol, Sinthiou Keïta, Croisement peul, Gagnabougou et Roof qui vivent dans les ténèbres depuis leur création, sortiront très bientôt des ténèbres. De même, a fait savoir le maire, d’autres villages qui étaient insuffisamment électrifiés vont bénéficier d’une extension réseau. A en croire le maire, ce programme va être réalisé d’ici deux mois maximum. Les chefs de village ont magnifié ce geste qui, à leur avis, va permettre aux populations de profiter de meilleures conditions de vie, mais aussi d’abréger leurs souffrances. S. O. F. La commune va électrifier 22 villages sur fonds propres Dans le cadre du Programme d’accès universel à l’électricité, la commune de Malicounda va électrifier, dans les deux prochains mois, ses 22 villages pour un coût global de 300 millions de FCfa. Cette structure mise en œuvre dans le cadre du Projet d’appui à la cohésion sociale et à la création d’opportunités d’emplois (Procosoc). Mamadou Bâ, secrétaire général du Conseil régional de la jeunesse de Tambacounda, a été choisi pour diriger cette instance de jeunesse. Pour l’adjointe au gouverneur en charge du développement qui a présidé la cérémonie officielle d’installation, il est précisé que ce réseau a pour mission de faire des plaidoyers sur les questions de cohésion sociale, d’opportunité d’emplois, de lutte contre l’insécurité et le chômage des jeunes. Selon Awa Ndiaye Diop, adjointe au gouverneur, « c’est une initiative très pertinente » dans un contexte actuel marqué par une certaine instabilité dans les pays de la sous-région. Pour l’en croire, il est important que des jeunes leaders, des porteurs de voix s’intéressent à la question de la paix, de la cohésion sociale. Qu’ils mettent leurs talents et leur disponibilité au service de la promotion de cette paix. « Nous serons toujours là pour les écouter, les accompagner, les encadrer ». Elle mesure à sa juste valeur la mission confiée aux membres du jury régional. Une compréhension des enjeux bien saluée par l’adjointe au gouverneur qui réitère l’engagement de l’Etat à accompagner cette politique d’implication des jeunes pour une paix durable dans notre pays. Mamadou Bâ de préciser que c’est un projet du Pnud qui intervient dans les régions Est et Nord du pays. Le cheval de bataille reste la cohésion sociale et la quête perpétuelle de la cohésion. Dans ce cadre, trente jeunes seront formés dans chacun des départements de la région en agroforesterie, en genre, etc. Il s’agit de permettre aux jeunes bénéficiaires d’être de nouveaux entrepreneurs, des leaders dans les départements. Pour Mamadou Bâ, le présent projet mise en œuvre dans le cadre du Procosoc a été élaboré pour réduire le risque de propagation de la violence amplifiée par la pauvreté et le chômage endémique dans ces zones. C’est pourquoi, M. Bâ souligne que l’objectif du projet est d’inverser la menace et les tendances enregistrées à travers la promotion de la paix et de la cohésion sociale, de même que la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes chefs de famille dans les régions au Nord-Est du Sénégal. Tout cela est mis en œuvre grâce à l’appui du Japon, le gouvernement de la République du Sénégal en collaboration avec le bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) au Sénégal. C’est donc une occasion pour cette frange de la société de se retrouver autour de l’essentiel, soutient Tidiane Diallo, président du Conseil régional de la jeunesse de Tambacounda. Ce qui signifie, selon ce dernier, qu’il appartient aux jeunes de maintenir la paix qui est un legs de nos ancêtres. Même s’il reconnaît que cela semble difficile dans le contexte actuel de mondialisation. Le président du réseau a remercié l’Etat du Sénégal, le Pnud, l’Ard qui ont été des partenaires dans la mise en œuvre. Tidiane Diallo s’est réjoui de cette opportunité offerte à la jeunesse de la région, un an après son investiture à la tête de cette structure (Crj). M. Diallo précise que le bureau régional du réseau a été installé et le choix des membres qui le compose a été fait par consensus. P. D. SIDIBE ...Un bureau du réseau régional des jeunes mis en place pour la paix et la cohésion sociale Fairedesplaidoyerssurdesquestionsdecohésionsociale,d’opportunité d’emplois et de lutte contre l’insécurité, le chômage des jeunes sont, entre autres, les tâches qui seront dévolues au Réseau régional de jeunes pour la promotion de la paix et de la cohésion sociale. AFFE-DJOLOF Le poste de santé étrenne une ambulance médicalisée Linguère : Fini le casse-tête relatif aux évacuations sanitaires à AfféDjolof, un village situé dans le département de Linguère. L’association «Jubo» basée en Italie a offert une ambulance médicalisée à la mairie au profit du poste de santé. La cérémonie de remise a réuni les autorités administratives, les élus locaux, les populations et les techniciens de la santé. Casques et gilets aux conducteurs de moto Jakarta. Pour les populations, cette ambulance arrive à point nommé puisque les blouses blanches avaient beaucoup souffert du manque de logistique et de la vétusté du parc automobile du poste de santé. Elles en ont profité pour remercier les membres de cette association pour « ce geste humanitaire ». A signaler qu’un appel a été aussi lancé par les populations pour que les autres doléances telles que des forages, un lycée et les pistes de production suivent l’exemple. Ceci pour aider leur village à améliorer les indicateurs liés à la santé mais aussi au secteur de l’éducation. Selon le président de cette association, Pape Demba Diallo, cette action hautement sociale sera pérennisée. L’association est consciente des peines auxquelles sont confrontées les populations du village d’Affé-Djolof ; c’est pourquoi d’ailleurs elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous nous rabattons jadis sur une vieille voiture de transport en commun afin d’évacuer nos patients vers des centres de référence sur des routes cahoteuses. Donc ce bijou est venu à son heure et nous allons le préserver », a laissé entendre l’infirmier chef de poste, Pape Seck. « Nous remercions l’association qui nous a épaulés dans des tâches que nous ne pouvons pas faire si facilement, faute de moyens et de compétences. Nous sommes plus que démunis parce que nous vivons en milieu rural », a affirmé le sous-préfet Moussa Yate. Il a demandé à ce que ce bijou qu’il magnifie fortement ne soit pas un véhicule de transport. Ses objectifs sont de transporter des malades, ajoute-t-il, ou bien amener l’Icp avec ses compétences et non de transporter des civils. Le maire Cheikh Niang a promis de tout faire pour prendre entièrement en charge le salaire du chauffeur de cette ambulance et son entretien pour une période d’un an. Masse NDIAYE LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 www.lesoleil.sn Régions 23 CYANMAGENTAJAUNENOIR Selon Alioune Guèye, point focal du Gdsp et membre du Comité interprofessionnel national de la filière riz (Ciriz), l’évaluation de la première génération du Pniasan, qui a eu lieu en 2015, a recommandé de poursuivre l’élaboration d’une seconde phase de ces investissements en incorporant les leçons de la première phase. Ainsi, a-t-il précisé, sept enjeux majeurs ont été identifiés en Afrique de l’Ouest. Ils tournent essentiellement autour de la nécessité d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire, de mieux intégrer la dimension nutritionnelle, d’affirmer et de développer la complémentarité/spécialisation des agricultures dans l’espace régionale, de promouvoir des modèles d’intensification durable, de réduire les impacts sur le climat et de s’adapter aux changements climatiques. Il est également prévu d’accroître la résilience des exploitations familiales, de mieux hiérarchiser les priorités au niveau régional, de gouverner l’intersectoriel. En outre, a-t-il poursuivi, le bilan en appelle à la promotion de chaînes de valeur, à une plus large prise en compte de l’élevage et des sous-produits animaux ainsi qu’à accorder une plus forte priorité à l’emploi des jeunes. Selon Alioune Guèye, cette seconde génération, pour y arriver, devra répondre à plusieurs défis dont une plus forte implication des OP dans la gouvernance de cet instrument. Il s’agira surtout de faire en sorte que les investissements ne soient pas source de spoliation foncière et d’exploitation minière dans les zones agricoles, de relancer le partenariat entre les OP et les autres acteurs du secteur privé pour transformer et moderniser aussi bien l’agriculture ouest-africaine croissante et urbanisée. Partant de ces considérations et conscients de leurs rôles et responsabilités dans les transformations sociales et économiques de l’agriculture au sens large, les Op et les organisations de la société civile, à travers le Gdsp, se sont résolument engagées à participer, à contribuer et à s’impliquer significativement dans le processus de formulation, de mise en œuvre et de suivi-évaluation du Pniasan. A cet effet, a-t-il enfin souligné, elles travaillent de façon concertée à la construction de leurs propositions à travers la réalisation d’une série de concertations locale dans les 6 zones agro-écologiques de notre pays, ainsi qu’à l’organisation de deux ateliers nationaux sur le rôle des jeunes et des femmes dans l’agriculture. Mbagnick Kharachi DIAGNE PROGRAMMES NATIONAUX D’INVESTISSEMENTS AGRICOLES ET NUTRITIONNELS Concertation locale pour la formulation de la 2ème phase Une quarantaine de responsables et représentants d’organisations paysannes, de la société civile, d’Ong intervenant dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal, entre Bakel et Mpal, se sont retrouvés pendant deux jours dans la capitale du Nord, dans le cadre d’un atelier de concertation locale organisé par le Groupe de dialogue social et politique (Gdsp) sur le processus de formulation de la deuxième phase du Pniasan. Les activités agricoles dominantes de la zone de la vallée sont la culture irriguée, la pêche continentale et l’élevage. Cette zone agro-écologique, en plus de faire face au défi commun du besoin de protection et de renforcement des exploitations familiales, se voit confrontée notamment aux défis de la réduction des coûts d’accès à l’énergie et à l’eau, de l’instauration de relations contractuelles de confiance entre les acteurs et de valorisation du potentiel hydro-agricole au profit des communautés de base. C’est dans ce contexte spécifique que s’est déroulé cet atelier de concertation locale du Gdsp dans le processus de formulation du Pniasan. Mb. K. DIAGNE Contexte spécifique Production de riz dans le delta du Sénégal. LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 Culture & Médias www.lesoleil.sn 24 CYANMAGENTAJAUNENOIR Au premier jour, des centaines d’élèves de collèges et lycéens de Tambacounda ont visité l’exposition itinérante « Patrimoine mondial au Sénégal : sept sites exceptionnels ». Un bus a été mis leur disposition afin de leur faciliter l’accès à l’exposition, riche de 35 photographies mettant en valeur « sept sites exceptionnels du Sénégal ». L’exposition est le fruit d’un travail entamé en 2013 par l’Unesco et la Direction du patrimoine culturel du Sénégal. Elle s’est ensuite déplacée dans les régions de l’intérieur, comme Ziguinchor, Saint-Louis, Kolda… Elle met en lumière les sites sénégalais inscrits sur la liste du patrimoine mondial, à savoir l’île de Gorée, les Parcs nationaux des oiseaux du Djoudj et de Niokolo-Koba, l’île de SaintLouis, les Cercles mégalithiques de la Sénégambie, le Delta du Saloum et le Pays Bassari. A la tête d’une importante délégation, le gouverneur El Hadji Bouya Amar a indiqué que les actions prévues par l’Etat permettront très rapidement au Parc national de Niokolo Koba, actuellement inscrit sur la liste de Patrimoine en péril, de retrouver sa place pleine et entière sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité. M. Amar a également magnifié la place de la Sodefitex dans l’économie régionale et salué son fort engagement sociétal. Son directeur général, Ahmed Bachir Diop a, pour sa part, expliquer l’engagement de la Sodefitex par le biais de sa Rse, d’où l’idée d’offrir aux populations de Tambacounda, Vélingara et Kédougou cette magnifique exposition itinérante de l’Unesco sur les 7 sites sénégalais inscrits sur la liste du patrimoine mondial. « La Sodefitex désire contribuer à donner à notre jeunesse la fierté d’appartenir à une Nation qui compte autant de richesses naturelles et culturelles mondialement réputées », a notamment dit M. Diop. Le conservateur du Parc national du Niokolo Koba, Mallé Guèye, qui a montré la place du Parc dans le Patrimoine national. Il a également expliqué les raisons pour lesquelles le Niokolo Koba a été placé sur la liste du Patrimoine en péril, avant de lancer un plaidoyer pour sa défense. Le clou de cette exposition itinérante a été l’organisation, samedi, dans la salle « Jacques Medou » de la Sodefitex, d’une conférence animée par le conservateur du Parc national du Niokolo Koba, Mallé Guèye qui a expliqué les différentes facettes de ce sanctuaire de la faune et de la flore, ainsi que des bios systèmes soudaniens et les enjeux liés à sa protection. Pape Demba SIDIBE EXPOSITION ITINERANTE Tambacounda découvre les « Sept merveilles du Sénégal » Le gouverneur de Tambacounda a procédé, mercredi dernier, au Complexe sportif Ndar Faye, à l’ouverture de l’exposition itinérante « Patrimoine mondial au Sénégal : sept sites exceptionnels ». C’était en présence du directeur général de la Sodefitex et de centaines d’élèves de la ville. Visitedel’expositionitinérantedesSeptMerveillesduSénégal,àTambacounda,parlegouveneur et le Dg de la Sodefitex. FESTIVAL AFRICA FETE A MARSEILLE Le Festival Africa Fête, qui se déroule chaque année à Marseille (France), aura lieu cette année, du 30 juin au 08 juillet, dans plusieurs lieux de la ville. Pour sa 13e édition, prévue du 30 juin au 08 juillet, le Festival Africa Fête sera marqué par l’hommage consacré à son fondateur, Mamadou Konté, disparu il y a 10 ans. Un moment pour revisiter l’épopée des musiques africaines dans le monde avec des artistes tels que Manu Dibango, Ray Lema, Cheick Tidiane Seck, Touré Kunda, Sékouba Bambino, Ali Farka Touré Band, Le Bal de l’Afrique Enchantée... Mais aussi une occasion pour découvrir des artistes locaux. Selon un communiqué des organisateurs, il est prévu un programme périphérique avec du cinéma, des conférences, de la danse, et des ateliers de pratiques artistiques seront proposés durant toute la semaine, à travers la ville de Marseille. La 13ème édition rend hommage à Mamadou Konté LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 www.lesoleil.sn Culture & Médias 25 CYANMAGENTAJAUNENOIR « Ce livre fixe des moments de l’histoire ». Abdoulaye Diallo, directeur de L’Harmattan Sénégal, fait bien de le dire. Le pionnier, Sembène Ousmane, a servi de prétexte pour parler du cinéma sénégalais dont il est le père. Maguette Diop ouvre une page d’histoire pour décliner sa vision et en donner un monceau d’informations. De cette production scientifique, le réalisateur Cheikh Ngaïdo Ba en dit ceci : « L’ouvrage de Maguette Diop dont le prétexte est de revisiter l’histoire du cinéma sénégalais et le legs de l’aîné des anciens, Sembène Ousmane, est très utile pour le futur. La jeune génération de cinéastes et celle de l’avenir doivent connaître leur histoire, l’histoire du cinéma sénégalais, en garder une mémoire vivante. Qu’un cinéasteréalisateur de la troisième génération, benjamin des aînés, et doyen au 21ème siècle, réalise un ouvrage à la fois de témoignage et d’hommage, est simplement sublime ». Il assume, selon lui, à travers ce travail d’analyse, de réflexion et de préservation, sa part du legs historique d’un grand précurseur du cinéma africain. L’auteur, qui est également l’actuel secrétaire général des cinéastes sénégalais associés, est dépeint par le professeur Maguèye Kassé sous les traits d’un esprit libre comme celui sur qui porte sa réflexion, l’auteur de « Les bouts de bois de Dieu ». Comme lui, il a très vite investi le monde du travail et a appris son métier de « capteur » d’images à Marseille, terre d’accueil du « docker ». Il aborde Sembene dans un style didactique et fait des rappels utiles pour fixer les événements. C’est, pour ainsi parler comme le critique d’art, une compilation et un archivage de notre mémoire éparse. Le directeur de la Cinématographie, Hughes Diaz, pour qui Maguette Diop, « l’homme des archives », respire le souffle du cinéma, a exhorté les Sénégalais à s’approprier le legs de Sembene et à le partager. « La dignité qu’il a su donner à notre continent grâce à son engagement fait qu’il mérite tous les hommages », indique-t-il en saluant l’esprit de perfection de l’auteur dans tout ce qu’il entreprend. Maguette Diop, très ému, et devant une assistance composée de religieux, d’autorités publiques et de diverses autres personnalités, est revenu sur cet ouvrage dont les informations ont toutes été vérifiées pour que les universitaires aient un outil de réflexion authentique. « Je lutte contre l’oubli, pour la sauvegarde de notre patrimoine. Les écrits restent. J’ai écrit ce livre comme si je faisais un film », confie-t-il non sans appeler les cinéastes, dont l’effectif a triplé entre 2000 et 2017, à faire des films qui intéressent les Sénégalais et l’Etat à ne pas s’arrêter à la dotation de fonds. C’est la meilleure manière de célébrer la mémoire du précurseur, Sembène Ousmane. Alassane Aliou MBAYE LIVRE SUR LE CINEMA SENEGALAIS Maguette Diop interroge le legs de Ousmane Sembène La librairie L’Harmattan a abrité, samedi dernier, la cérémonie de présentation et de dédicace du livre intitulé : « Cinéma sénégalais ? Sembène Ousmane, le précurseur et son legs ». L’auteur, Mag Maguette Diop, porte la réflexion sur le cinéma sénégalais en partant de l’œuvre de l’illustre pionnier, Sembène Ousmane. Le rappeur Disiz (Serigne Mbaye Gueye de son vrai nom), publie vendredi un 11e album, « Pacifique », un disque éclectique où il navigue entre des titres sombres et des plages électroniques taillées commedestubes,dontdeuxcompositionsdelastarbelgeStromae. « J’ai du travail chez les Blancs » ! Diouana le dit avec un ton presque jubilatoire dans les rues de Dakar qui forment un contraste saisissant. Il est à l’image de celui que le rêve et la désillusion que la petite Noire a connus en France, terre de tous ses fantasmes. Sembene Ousmane confronte des humanités, des identités et les déploie dans des univers de confort et d’hostilité niant quelquefois la civilisation de l’autre. « La Noire de… », film réalisé en 1966, est l’emblème de la dignité dont il a revêtu l’homme, tout court, dans sa filmographie. Diouana est engagée par un couple français établi à Dakar après qu’elle a sillonné les rues de la capitale sénégalaise et s’est posée quelque part ; là où la « haute société » vient dégotter une bonne miséreuse à tout faire. Elle est chargée de s’occuper de leurs enfants avant que la maîtresse de maison ne lui propose de venir avec elle en France pour faire le même travail et découvrir la lumière « enchanteresse » de son pays. C’est à peine si celle de la maison, qu’elle ne quitte jamais, irise son quotidien. Elle croupit dans la routine du travail domestique et vit mal son isolement. La jouissance devient, pour elle, une utopie existentielle. Les rues de la vieille métropole, une imagination de son esprit désenchanté. Où pourrait-elle bien aller d’ailleurs ? Elle ne connaît de la France que l’épicier du coin ! La cuisine, la salle de bain et le salon, là où on radote sur son humanité, deviennent ses espaces de supplication ; les toilettes, son refuge. « Je ne suis pas femme de ménage. Pourquoi madame me crie-t-elle tout le temps ? », vocifère-elle tout en réinterrogeant son identité. Elle devient objet de curiosité. « Je n’ai jamais embrassé une négresse » ! Et puis l’invité au festin de ses maîtres la gratifie d’une embrassade pour à la fois assouvir sa curiosité et la féliciter pour son « bon riz au mafé ». Heureusement, Diouana n’a rien cassé. Ici, qui casse paie. Et elle ne pourra pas se défendre car « parlant le Français comme un animal » ! Rencontre de cultures Sembene Ousmane réussit à montrer des stéréotypes de l’époque en mettant davantage en lumière l’ignorance que l’inhumanité de l’un ou de l’autre. Diouana, aveuglée par la lumière du clinquant, se fait une représentation idéalisée de l’autre côté de la barrière. Ses « bourreaux », à la culture douteuse, conçoivent son bonheur dans le seul plaisir qu’elle éprouverait à les servir, à s’extirper de sa misérable Afrique. Diouana, elle, préfère l’humanité qui s’y déploie aux lambris dorés et à la redistribution avec lesquels ils espèrent pouvoir la combler. Sa France, à elle, n’est qu’un « trou noir », le cimetière de son ivresse joyeuse. « C’est la rencontre de deux cultures », se limite à dire l’ancien chef d’Etat-major général des armées sénégalaises, Mansour Seck. Sembene livre une leçon de vie. La résistance est la seule réponse à la torture psychologique, à l’isolement et à la négation par l’autre de son humanité. Au-delà de ce film, première production africaine primée à un festival, le professeur Ousmane Sène estime que Sembene s’est échiné toute sa vie à conscientiser les masses par l’image et à décliner sa vision du monde et de nos valeurs. Sa vie est, selon lui, tout aussi inspiratrice car il est parti de rien. « Sembene était en avance sur son époque. Il a toujours gardé une distance par rapport aux idéologies qui se propageaient grâce à son nationalisme. Il est un homme enraciné dans les valeurs fondamentales », souligne, quant à lui, Alassane Wade, un ingénieur qui l’a connu à Moscou quand il titillait la caméra. « La Noire de… » faisait également découvrir le talent de l’actrice principale, Thérèse Mbissine Diop, devenue une figure de la femme libre dans un univers de résignation et de résilience. Le film a remporté de nombreuses distinctions dont le prix Jean Vigo, celui du meilleur réalisateur au Festival des arts nègres, le Tanit d’or au Festival international de Carthage… A. A. MBAYE « La Noire de... » pour célébrer le génie du cinéaste Dans le cadre des manifestations marquant le 10ème anniversaire du décès du père du cinéma sénégalais, Sembene Ousmane, son film « La Noire de… » a été projeté, hier, au Centre de recherche ouest africain (Warc). Cette production cinématographique, en plus de rappeler un génie, témoigne de l’engagement du réalisateur en faveur d’une société plus juste par la reconnaissance de l’humanité et de l’identité de tous les peuples du monde. MUSIQUE Disiz s’est donné une règle d’écriture pour cet album de 20 titres: aller à l’essentiel. « Avant, je ne m’autorisais pas à faire des phrases simples, j’étais prisonnier d’un cahier des charges, de ce qu’on attendait de moi comme rappeur », explique Disiz dans un entretien à l’Afp. Résultat : cet album a été « le plus dur à réaliser et le plus difficile à présenter », 17 ans après son tube « J’pète les plombs » qu’il chantait sous le nom de « Disiz la peste ». Le rappeur, désormais père de cinq enfants, se sent « vidé » mais l’album est « comme il le voulait ».Dans « Splash », une des compositions de Stromae, Disiz scande sur un fond de synthétiseur lancinant : « Faut que je plonge dans la vie, dans l’amour, dans une fille, ou je sombre, ou je plonge, pour toujours dans l’abîme ». Dans « Qu’ils ont de la chance », le rappeur aborde le thème du deuil avec des mots doux : « Ma douce pleure pas tes morts, tu leur ferais du tort s’ils étaient vivants ». Se voulant auteur de « chansons populaires », Disiz montre son admiration pour Alain Souchon et son « raffinement » en reprenant un de ses titres, « Quand j’serai KO ». « Quand je serai plus qu’un rappeur vilain de salle de bain/ est-ce que tu m’aimeras encore/ dans cette petite mort? », chante Disiz, la voix légèrement bousculée par l’électronique. Le rappeur décrit son album comme la vision d’ « un homme plein de candeur dans un monde désenchanté », comme dans son deuxième roman publié en 2012, « René ». Disiz, Serigne Mbaye Gueye de son vrai nom, regrette que les jeunes deviennent « adultes trop tôt », ce qu’il chante dans « Autre espèce », un titre composé comme une comptine, et l’un des plus personnels de l’album. S’inspirant de la chanson « Strange fruit » de Billie Holliday, Disiz consacre aussi un titre (« Poisson étrange ») à Aylan, l’enfant syrien décédé sur une plage turque et dont la photo a fait le tour du monde. Le rappeur, qui a déjà fait une dizaine de concerts cette année, se lance cet été dans une nouvelle tournée pour présenter « Pacifique ». (AFP) Le rappeur Disiz sort un 11e album introspectif mais dansant LE SOLEIL - LUNDI 12 JUIN 2017 International www.lesoleil.sn 26 CYANMAGENTAJAUNENOIR Le mouvement présidentiel «La République en marche» (Lrem) et ses alliés centristes raviraient, dimanche prochain, entre 390 et 445 des 577 sièges de l’Assemblée nationale, très nettement au-dessus de la majorité absolue (289 élus), selon les premières estimations par sièges des instituts de sondage à 18H00 Gmt. Un score retentissant pour ce mouvement qui n’existait pas il y a encore un an, et qui s’accompagne d’un net recul des partis traditionnels de gauche et de droite se partageant le pouvoir en France depuis 60 ans. La droite, qui espérait, en début de campagne, priver le président Macron de majorité, terminerait avec 80 à 132 élus. A gauche, le Parti socialiste du président sortant François Hollande, qui contrôlait la moitié de l’Assemblée sortante, s’effondrerait autour de 15 à 40 sièges, enregistrant une débâcle historique. Camouflet également pour le parti d’extrême droite Front national dont la patronne, Marine Le Pen, s’était hissée, il y a un mois, au second tour de la présidentielle contre Emmanuel Macron : il obtiendrait seulement 1 à 10 sièges. Ce chiffre n’est pas suffisant pour constituer un groupe parlementaire comme en 2012, quand le Fn avait obtenu 2 sièges avec un score de 13 à 14 %. La gauche radicale de JeanLuc Mélenchon (France Insoumise) obtiendrait, elle, 10 à 23 fauteuils, communistes inclus. Ces élections n’ont, en revanche, pas réussi à mobiliser les Français. Pour la première fois depuis près de 60 ans, l’abstention dépasserait la barre des 50 % au premier tour des législatives. LEGISLATIVES EN FRANCE Majorité confortable en vue pour « La République en marche » AFP - Le parti centriste d’Emmanuel Macron arrivait largement en tête, hier, au premier tour des législatives françaises marquées par une abstention très forte, mais permettant au nouveau président d’espérer une écrasante majorité à l’Assemblée pour soutenir ses réformes. Seif al-Islam avait été condamné à mort en Libye pour son rôle dans la répression du soulèvement contre son défunt père en 2011. Samedi soir, la «Brigade Abou Bakr al-Sadiq», l’un des groupes armés contrôlant la ville de Zenten (170 kilomètres au sud-ouest de Tripoli), où il était détenu, a affirmé que Seif al-Islam avait été libéré vendredi soir, «correspondant au 14 du mois de Ramadan», en application d’une loi d’amnistie promulguée par les autorités libyennes non reconnues basées dans l’est. «Nous avons décidé de libérer M. Seif al-Islam Mouammar Kadhafi. Il est désormais libre et a quitté la ville de Zenten», a indiqué la brigade dans son communiqué publié sur Facebook. La ville de Zenten est contrôlée par des groupes armés opposés au gouvernement libyen d’union nationale (Gna) installé dans la capitale Tripoli et reconnu par la communauté internationale, mais qui peine à étendre son autorité à l’ensemble de ce pays plongé dans le chaos. Interrogé par l’Afp, Karim Khan, l’avocat de Seif al-Islam, a indiqué qu’il n’était «pas en mesure de confirmer ni de démentir ces informations». Contactée par l’Afp à La Haye, la Cpi n’a pas réagi à ces annonces. En juillet 2016, les avocats de Seif al-Islam avaient affirmé que leur client avait été libéré à la faveur d’une amnistie. Cette amnistie, décrétée en avril 2016, ne peut s’appliquer aux personnes accusées de crimes contre l’humanité comme Seif al-Islam Kadhafi, avait rapidement réagi le Gna. LIBYE Un groupe armé dit avoir libéré Kadhafi Seif al-Islam AFP - Un groupe armé libyen a annoncé avoir libéré le fils cadet du dictateur libyen déchu Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, mais ni son avocat, ni la Cour pénale internationale (Cpi), qui le recherche, n’ont réagi hier. «Je voudrais vous réaffirmer mon entière disponibilité, en ma qualité de président en exercice de l’Union africaine et de président d’un pays frère musulman (...), d’apporter mon intermédiation et d’œuvrer sans relâche avec toutes les bonnes volontés du monde afin de trouver une solution pacifique et rapide à cette crise inopportune», écrit Alpha Condé dans une lettre au Roi d’Arabie saoudite. Alpha Condé, qui se dit très touché par «cette incompréhension et ce malentendu entre des pays frères amis en ce mois saint de Ramadan», salue, par ailleurs, les «efforts si importants et consistants» de l’Arabie saoudite «afin d’éradiquer le terrorisme et l’extrémisme sous toutes leurs formes». L’Arabie, les Emirats et Bahreïn ont, depuis le 5 juin, rompu leurs relations diplomatiques, fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le Qatar et lui ont imposé de sévères restrictions aériennes. Ils reprochent au Qatar de soutenir des «organisations extrémistes» et de se rapprocher de l’Iran, grand rival chiite du royaume saoudien sunnite. Depuis, le Niger, le Sénégal et le Tchad ont rappelé leurs ambassadeurs à Doha, et la Mauritanie a rompu ses relations avec le Qatar. L’Arabie saoudite finance la construction de mosquées, d’écoles et de projets de développement dans plusieurs pays africains musulmans. CRISE AU MOYEN-ORIENT Le président en exercice de l’Ua appelle au dialogue Le président guinéen Alpha Condé, qui exerce la présidence exécutive de l’Union africaine, a appelé, hier, au dialogue afin de trouver une «solution pacifique» dans la crise ouverte entre l’Arabie saoudite et le Qatar. Abstention record Par Dié Maty FALL POINT DE MIRE D écidément, les scrutins français de 2017 sont ceux de tous les records. 50,2 % d’abstention au premier tour des législatives, c’est un record sous la Vème République. En comparaison en 1958, l’abstention était de 22,82 %. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette faible participation. D’abord,parcequ’àl’exceptiondelaprésidentielle,quiresteuneélection très mobilisatrice dans le système politique français, les législatives sont, à contrario, un scrutin qui mobilise de moins en moins à l’instar d’autres. D’autant moins que les électeurs français ont été constamment sollicités pendantplusd’unan,pasmoinsdeseptfoisdepuislesprimairesdeladroite et de la gauche jusqu’au second tour de l’élection présidentielle. Alors, la lassitude se fait sentir. En ayant élu un homme neuf, les électeurs qui ne se retrouvaientplusdanslesclivagespolitiquestraditionnelsetl’inamovibilité des hommes politiques de carrière pensent avoir fait l’essentiel. Le 11 mai dernier, ils ont tourné la page et souhaité donner sa chance à Emmanuel Macronetsanouvelleéquipe.Cettelassitudeetcedésintérêtdesélecteurs netraduisentdoncpasunrejetd’EmmanuelMacronetdesonmouvement «La République en marche». De plus, avec le beau temps qu’il a fait hier, en France, les électeurs ont préféré les terrasses et les plages à l’isoloir. Cette abstention record n’est pas sans conséquence sur les résultats des partis et mouvements engagés. Pour être qualifiés au second tour, les candidats doivent obtenir au premier tour au moins 12,5 % des voix des inscrits sur les listes électorales. Plus l’abstention est forte, plus le seuil de qualification est donc élevé. Selon toute vraisemblance, une abstention de 50,2 % signifierait que les candidats devront obtenir au moins 25 % des suffrages exprimés pour pouvoir se présenter au second tour. Ce chiffre parait démesuré par rapport au score obtenu par les différents partis lors du premier tour de la présidentielle. Par conséquent, avec cette faible participation, peu de candidats peuvent espérer atteindre le second tour et les triangulaires ou quadrangulaires seront l’exception. Parce que plus le seuil de qualification est élevé, plus ça élimine les autres partis et favorise les duels. C’est un instrument pour bipolariser la vie politique. Le fort taux d’abstention, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle pour la démocratie, car cela pourrait également impacter la légitimité de la prochaineAssembléenationale.Unefaibleparticipationimplique,eneffet,que lescandidatsélusauPalais-Bourbondevraientleurélectionplusaurésultat delaprésidentiellequ’àlamobilisationdesFrançais.Etcelaaboutiraitdonc à une Assemblée faible par rapport à l’Exécutif. La faible participation aura égalementunimpactsurlefinancementdespartis.Pourpercevoiruneaide publique, une formation doit obtenir au moins 1 % des votes dans 50 circonscriptions différentes. Si ces conditions sont remplies, le montant versé est calculé à la proportionnelle : chaque voix obtenue rapporte 1,42 euros par an. Moins de participation, c’est donc forcément moins d’argent dans les caisses des formations politiques. RENCONTRE MACRON-OUATTARA Descendant les marches de l’Elysée, le président français a accueilli chaleureusement Alassane Ouattara, qu’il avait déjà rencontré quand il était ministre de l’Economie. Le président Ouattara a promis que la Côte d’Ivoire «jouera sa part» dans la lutte contre le terrorisme au niveau de la sousrégion ouest-africaine. Abidjan participe à la force de l’Onu déployée au Mali (Minusma) et 900 militaires français sont stationnés en Côte d’Ivoire pour des missions de formation de leurs homologues ivoiriens et surtout en appui de la force française antiterroriste Barkhane au Sahel. M. Ouattara a, par ailleurs, souligné que son pays, qui affiche une croissance annuelle de 7 %, comptait «mettre l’accent sur les investissements dans les énergies renouvelables et l’éducation», et salué les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’Accord de Paris concernant le climat. Le dirigeant ivoirien a remercié Paris de son soutien pour l’élection de son pays comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à compter de 2018. «Cela fait un quart de siècle que nous n’avions pas eu la possibilité de siéger au Conseil, c’est une évolution importante pour nous», s’est-il félicité. Il a, enfin, remercié le président français de «son engagement à [les] aider à démarrer très rapidement le métro d’Abidjan», sans précision sur ce projet auquel participe le groupe Bouygues, mais toujours en stand-by. Avec cette rencontre, suivie, lundi, de la visite du président sénégalais Macky Sall, Emmanuel Macron pose les premiers jalons d’une politique africaine qu’il veut renouveler en l’inscrivant dans un grand partenariat entre Europe, Afrique et Méditerranée. La France et la Côte d’Ivoire renforcent leur coopération militaire AFP - La France et la Côte d’Ivoire vont «renforcer, dans les prochaines semaines, de manière concrète, leur partenariats militaire et dans le renseignement» pour «gagner la bataille contre le terrorisme», a annoncé, hier, Emmanuel Macron après avoir reçu son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.
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